Henri-François Imbert : No pasaran

dimanche 19 octobre 2008, par Sylvette Dupuy

Film et DVD

Dans le cadre de trois journées organisées par la Médiathèque de Ganges (Hérault) sur le thème : "Délits d’opinion, écritures et résistances", j’ai vu le film No pasaran (2003).

Le réalisateur part d’une série incomplète de cartes postales trouvées dans la maison de ses grands-parents, montrant des colonnes de Républicains espagnols passant la frontière dans les Pyrénées-Orientales. Croyant trouver la liberté au bout du chemin, ils étaient désarmés, les familles étaient séparées et parquées dans des camps dits d’abord de réfugiés, et ensuite appelés camps de concentration, comme l’indiquent les légendes au dos des photographies.

Vingt ans plus tard, le cinéaste, scrutant sans cesse ces images d’hommes derrière des barbelés, part à la recherche des cartes postales manquantes de la série. Enquête pour retrouver les éditeurs disparus, visites répétées chez les brocanteurs spécialisés, rencontres avec des survivants, errances sur les lieux de ces honteux internements, qui sont maintenant des jardins, des terrains de camping, des stades, des collèges, afin de rendre une mémoire à ces hommes et femmes qui luttaient contre le fascisme et dont des milliers ont été envoyés dans d’autres camps, plus loin, en Allemagne...

Un album souvenir familial, un voyage émouvant dans le passé raconté d’une voix si douce, et la mer qui roule toujours ses mêmes vagues sur la plage d’Argelès...

Petit clin d’œil à notre association, l’éditeur des cartes postales s’appelle l’APA...